Les Eudistes sur la Côte-Nord du Québec - la suite

Une histoire

Les Eudistes, de la persécution en France à l'exode sur la Côte-Nord du Québec


Les Eudistes s'installent sur la Côte-Nord (suite)

Épopée des Eudistes racontée sur
L'écho du Labrador Canadien

APREÇU DE L'ORIGINAL

L'écho du Labrador








Fondé par le Père Joseph Laizé, ce «courrier mensuel de la Préfecture Apostolique du Golfe St-Laurent» fut publié de 1903 jusqu'en juin 1905.

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Quelques Pères Français de la Côte

Ces Eudistes ont aimé le nouveau pays qu'ils découvraient

Léopold Vincent

Léopold Vincent naquit le 30 décembre 1878, à La Haye du Puita, près de Coutances, France. Il se fait eudiste et arrive sur la Côte-Nord en 1910. Nommé à Bersimis en 1910, il dessert Saint-Eugène-de-Manicouagan et Pointe-aux-Outardes avec le père François Petel; muté à l’Île d’Anticosti de 1913 à 1914, à Sept-Îles de 1914 à 1917, il rentre en France en 1929.
Il décède le 10 mai 1955.

Source: Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011

Auguste Tortellier

Auguste Tortellier (? – 1922), prêtre de la congrégation de Jésus-et-Marie, fut missionnaire sur la Côte-Nord de 1912 à 1922. Venu au vicariat apostolique du Golfe-Saint-Laurent en 1912, il apprit le montagnais en quelques mois, au grand émerveillement des autochtones. Auxiliaire du père Étienne Régneault dans les missions de Pentecôte et de Port-Cartier-Ouest (autrefois Shelter Bay), il périt avec dix hommes, une nuit du mois de novembre 1922, sur le lac Pasteur.

Source: Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011

Joseph Robin

Joseph Robin est né le 26 juin 1870 à Illéjant, Côtes-du-Nord, diocèse de Saint-Brieuc, France. Il se fait eudiste et fait partie du premier contingent qui arrive sur la Côte-Nord en septembre 1903, pour être affecté à Havre-Saint-Pierre jusqu’en 1905; puis à Anticosti, de 1905 à 1909; à Sept-Iles, de 1922 à 1915; à Rivière-au-Tonnerre, de 1915 à 1918, et de nouveau à Havre-Saint-Pierre, de 1918 à sa mort, le 2 avril 1924.

Source: Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011

Jean Le Jollec

Né le 8 juin 1883 à Lothey-Landremel, France, il fut incorporé en 1908. Il fit son service militaire de 1904 à 1905 pour ensuite devenir missionnaire sur la Côte-Nord à Betsiamites à partir de 1910. Trois ans plus tard, en 1913, le Père Le Jollec à qui on annonce, qu'un "volier" de perdrix vient d'être aperçu à l'orée du bois, se précipite sur un fusil de chasse. La gâchette est prête pour le premier coup qui, hélas ! entraîne sa mort instantanée.

Source: Garnier, Louis, Du Cométique à l'avion 


Consultez la page rancontant le voyage et la mission du Père Le Jollec
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Une grâce de St-Antoine aux Sept-Îles
(octobre 1903)

Ce récit par le Père Pierre Brochard (photo), tiré de l'Écho du Labrador, raconte le périple de deux cousines, Florida et Rosanna Hébert, douze et treize ans et de Joséphine Petitpas, sept ans avec sa sœur ainée Mlle Elvine Petitpas.

Et elles s'en allaient tantôt longeant la grève où le flot doucement mourait à leurs pieds avec de beaux miroitements du soleil, tantôt courant, papillotant à la recherche de rares campanules bleues pendant que la brise se jouait dans leurs cheveux....

Photographie | Sept-îles, forêt en été - Archives des Eudistes

Utilisez le magnétophone pour écouter le récit lu par Alain Jourdain. Consultez l'extrait en cliquant sur le bouton.

Né en 1869, Pierre Brochard, eudiste breton, arrive au Canada en 1903. Après que les religieux furent bannis de la France par le ministère Combes. On signale sa présence à Moisie et à Sept-Îles en 1903. Le 16 mai 1905, à Pointe-aux-Esquimaux, il réorganise la confrérie des enfants de Marie et remplace, à la fin d’août, le père Pottier à cet endroit. Le 27 septembre 1911, il s’embarque sur l’Aranmore pour la France; le climat de la côte est contraire à sa santé. Il est remplacé par le père Robin. On apprend à Pointe-aux-Esquimaux, le 29 juin 1912, le décès du père Brochard, le même jour où les Filles de Jésus quittent définitivement Pointe-aux-Esquimaux et la Côte-Nord.

Source: Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011


Sept-Îles, au camp de «Noé»
(Archives des Eudistes)

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Une alarme à Manicouagan
(octobre 1903) 

Ce récit par le Père Louis Garnier (photo), tiré de l'Écho du Labrador, raconte une entrée triomphale à Manicouagan.

Figurez-vous que jeudi dernier, il prit à mon confrère et à moi, l’envie de faire un tour en forêt. Le Père revenait d'une mission pleine d'aventures et d'insomnies, pendant laquelle il avait encore dû passer une nuit en mer. De mon côté pendant plus de huit jours j'avais gardé la chambre pour cultiver un rhume. Bref, l'un et l'autre voulions jouir du grand air... et de la liberté. Et nous voilà partis sans rien dire à personne de nos projets, du reste tout à fait imprécis... 

Photographie | Rivière Manicouagan - Wikipedia

Utilisez le magnétophone pour écouter le récit lu par Alain Jourdain. Consultez l'extrait en cliquant sur le bouton.

Le père Louis Garnier, eudiste, est né à Javen, près de Fougères, le 21 août 1871. Il est ordonné prêtre à Paris le 22 septembre 1894. Après avoir été professeur à Rennes et à Redon, il fait partie du contingent des Eudistes qui débarquent à Saint-Eugène-de-Manicouagan. Mais, il n’y reste que deux ans, de 1903 à 1905. Il est ensuite économe au collège de Church Point de 1905 à 1907, vicaire à l’île d’Anticosti de 1907 à 1908, curé de Natashquan de 1908 à 1918, de Rivière-au-Tonnerre de 1918 à 1945, et assistant à Baie-Comeau où il écrit Du cométique à l’avion.

Il meurt à l’hôpital Saint-François-d’Assise de Québec le 6 mai 1950 à l’âge de 79 ans. L’écrivain Robert Parisé, l’appelle «le curé Labelle de la Côte-Nord».

Source : Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011


Camp en hiver
(Archives des Eudistes)

L'intéressant volume du Révérend Père Louis Garnier [du Cométique à l'avion] ouvre nos yeux sur une histoire admirable et presque inconnue [des] premiers missionnaires Eudistes [...]  Nos compatriotes pourront contempler le tableau des origines et du développement apostolique de la Côte-Nord. - N.-A. Labrie
Cliquez sur la couverture pour ouvrir le livre

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Piaster Baie; une surprise à bord du King Edward

Ce récit par le Père Arthur Divet (photo), tiré de l'Écho du Labrador, raconte une visite à Piaster Baie (Baie-Johan-Beetz) pour un mariage et la surprise de rencontrer le préfet apostolique Mgr Blanche.

À Piaster Baie, il n'y a que huit familles, mais toutes parentes entre elles. C'est là qu'un jeune belge, Monsieur Beetz, agent d'une grande maison de fourrures de Paris, est venu fixer sa résidence pour s'adonner tout entier aux plaisirs si variés de la pêche et de la chasse. Cet intrépide Nemrod s'est fait construire près de la côte une petite villa très gentille où il veut bien, en compagnie de l'aimable Mme Beetz, donner au missionnaire l'hospitalité la plus cordiale...

Photographie | Baie-Johan-Beetz - Wikipedia

Utilisez le magnétophone pour écouter le récit lu par Alain Jourdain. Consultez l'extrait en cliquant sur le bouton.

Arthur Divet est né le 14 novembre 1876 à Janzé, Ille-et-Vilaine, France. Il se fait eudiste et vient tout jeune au Canada avec le premier contingent qui débarque sur la Côte-Nord en septembre 1903. Il est envoyé immédiatement à Natashquan; puis de 1904 à 1912, il exerce son ministère à Sept-Îles, de 1912 à 1915 à Rivière-Pentecôte, de 1915 à 1916 à Sept-Îles. Il y revient en 1917 avec mission de reconstruire l’église incendiée et y demeure jusqu’en 1936. Il est décédé en 1957 à Laval-des-Rapides.

On dit de lui qu’il avait un caractère original, tempérament brusque avec franc-parler, coeur d’or et esprit dévoué. Il fut vénéré de ses paroissiens qui ont ri de ses colères.

Source : Ville de Baie-Comeau, Répertoire des Toponymes, 2011



Regardez la vidéo qui montre comment Johan Beetz a permis d'éviter à son village la pandémie de 1918.

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Coup d'œil sur le Canada Nord-Est
(janvier 1904)

Ce récit par le Père Julien Hoëllard (photo), tiré de l'Écho du Labrador, témoigne de la vie des Innus et des premiers colons sur la Côte-Nord.

Il y avait, jadis, une race d’hommes qui vivaient librement dans ce vaste pays; les «Peaux-Rouges» dont tant de petits blancs rêvèrent, comme moi, sur les romans que je vous ai dits. Cette race s’éteint à mesure que les forêts tombent, que la civilisation marche. C’était des nomades, des chasseurs et ils veulent rester tels; ils ne veulent pas être laboureurs et sédentaires. On leur prend leur gibier, on les parque, on leur impose des lois. Ils en meurent...

Photographie | Seigneurie du Triton

Utilisez le magnétophone pour écouter le récit lu par Alain Jourdain. Consultez l'extrait en cliquant sur le bouton.

Julien Hoëllard naquit à Elven, Morbihan, France, le 10 avril 1877. Il étudie au Juvénat de Plancoët et à Saint-Martin en 1896-1897.  Il complète sa théologie à La Roche du Theil en 1898. Il incorpore les Eudistes en 1901 et est ordonné le 6 juin 1903 à Rennes.  Il se rend au Canada où il enseigne la rhétorique à Valleyfield en 1903.  Il devient ensuite professeur d'Humanités à Chicoutimi en 1906 pour se retrouver en 1910 à Pointe-à-l'Église (Nouveau-Écosse) ou il prend charge de la classe de rhétorique.

Il retourne en France en 1904 comme secrétaire du Supérieur Général. 

Il est mobilisé en France en 1914.

En 1919, il retourne à Plancoêt où il décède le 22 juin 1921à l'âge de 44 ans.

Source : Archives des Eudistes


Gare Saint-Lazarre vers 1900
(Wikipedia)

Vœux de l’«Écho Labradorien»
par Julien Hoëllard

Lus par Alain Jourdain



À SUIVRE...