Les évêques missionnaires de la Côte-Nord

par Basile Babin,

eudiste, premier archiviste de la province canadienne

Photo: Pères Blanche, Divet, Hesry et Robin au Hâvre St-Pierre

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Eudistes sur la Côte-Nord

1903-1978 (75 ans de présence)
Services des Archives des Eudistes par Basile Babin, c.j.m.

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lu par Gilles Ouellet, c.j.m.
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Photo: Père Basile Babin, eudiste,

premier archiviste de la province canadienne

La Côte avant 1903

À la rigueur, on peut faire remonter la vie religieuse sur la Côte même avant la fondation du Canada par Champlain. Déjà la Côte était habitée par les Amérindiens, de la tribu des Montagnais, qu'évangélisèrent plus tard les Jésuites, puis les Oblats.

Sur le plan religieux, la Côte dépendait à partir des origines de l'évêque de Québec, qui s'occupait d'y envoyer des missionnaires, soit séculiers, soit religieux.

Source: Les Pères Eudistes en 1903
(Archives des Eudistes)

Rangée 1 - P. Savary, Mgr Blanche, PP. L. Le Doré et A. Divet
Rangée 2 - PP. E. Jauffret, Delanoe, E. Gallix, G. Blondel et P. Brochard
Rangée 3 - PP. J.-M. Leventoux, A. Brézel, R. Kerdelhué, L. Héry, F. Hesry et J. Le Strat

Photo: Père Auguste Brézel, eudiste,

né à Fougères (Ille-et-Vilaine) en 1868, il fait partie du premier contingent d’Eudistes qui arrivent au mois de septembre 1903

1903 - Arrivée des Pères Eudistes

En 1902, [Mgr Thomas Labrecque], qui désirait confier à des religieux une paroisse ouvrière qu’il comptait fonder au «Bassin» de Chicoutimi, rencontra à Québec le Père Gustave Blanche, fondateur en 1890 de la province eudiste du Canada qui sollicitait des refuges pour ses confrères chassés de France par les lois d'exception. L'accord fut vite conclu. Les deux premiers pères arrivèrent à Chicoutimi le 6 janvier 1903. Le 10 septembre de la même année naissait officiellement la paroisse eudiste du Sacré-Cœur de Chicoutimi.

Photo: Mgr Gustave Blanche, eudiste,

fondateur en 1890 de la province eudiste du Canada,

premier vicaire apostolique

Mgr Gustave Blanche, de 1903 à 1916

Mgr Blanche fut l'homme providentiel qu'il fallait pour fixer solidement les Eudistes sur la Côte. Digne prêtre au prestige extraordinaire, d'une foi capable de transporter des montagnes, il sut épauler ses Pères dans toutes leurs initiatives pour assurer le progrès des fidèles, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan matériel. On était encore à l'époque où les pauvres gens attendaient tout du «curé»: qu’ils se fassent médecins, notaires, bâtisseurs de routes, ingénieurs des ponts et chaussées, comme disait en plaisantant le Père Garnier.

Photo: Mgr Patrice-Alexandre Chiasson, eudiste,

premier prêtre eudiste au Canada et

deuxième vicaire apostolique du golfe du Saint-Laurent

Mgr Patrice-Alexandre Chiasson, de 1917 à 1920

Mgr Chiasson, qui fut le premier prêtre eudiste au Canada, fut sacré le 17 octobre 1917 à la Pointe-de-l‘Église, (N.-E.). Il ne fit que passer sur la Côte. Comme l’évêché de Sept-Îles avait été détruit par un incendie le 21 décembre 1916, le nouvel évêque dut reprendre le premier évêché de la Pointe-aux-Esquimaux, qui demeura le siège épiscopal jusqu’à la création du diocèse de Baie-Comeau en 1945.

Photo: Mgr Julien-Marie Leventoux, eudiste,

troisième vicaire apostolique du golfe du Saint-Laurent. Il fit construire l’hôpital à Pointe-aux-Esquimaux (Hâvre St-Pierre).

Mgr Julien-Marie Leventoux, de 1922 à 1938

L'humble curé d'Anticosti (1912 - 1922), le fin lettré qui s'ignore, comme se plaisait à le rappeler l'honorable Onésime Gagnon, le parfait gentilhomme qu’était le bon Père Leventoux, devint, au dire du Père Provincial du temps, le Père Charles Lebrun, «le meilleur des trois évêques, (Garnier, p. 271). C’est que sans bruit, «comme à la cachette», il agissait constamment au meilleur des intérêts spirituels du vicariat, toujours avec une sagesse consommée.

Photo: Mgr Napoléon-Alexandre LaBrie, eudiste,

quatrième vicaire apostolique du golfe du Saint-Laurent et grand bâtisseur de la Côte-Nord sur les plans religieux et social

Mgr Napoléon-Alexandre LaBrie, de 1938 à 1957

Sur l'immense étendue de la Côte-Nord, le nom de Mgr LaBrie est encore sur toutes les lèvres cinq ans après sa mort. L'histoire de ce géant parmi les membres de l’épiscopat canadien est encore à faire. Par la clairvoyance de ses visées nobles et généreuses, par la foi inébranlable et la ténacité courageuse qu'il manifesta dans la poursuite de ses nombreuses initiatives, il prend figure de grand bâtisseur de la Côte-Nord sur les plans religieux et social.

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