Gérard Labrie à Blanc-Sablon

De St-Cyprien à Blanc-Sablon

Le 3 mars 1911, le Père Gérard Labrie est né à St-Cyprien, comté de Témiscouata, diocèse de Rimouski. St-Cyprien est situé à peu près à mi-chemin entre Rivière-du-Loup et les frontières du Nouveau-Brunswick.

Il entra au collège du Sacré-Cœur de Bathurst en 1924, où il termina son cours classique et sa philosophie en juin 1933.

C'est alors, qu'attiré par la vocation d'éducateur, il se dirigea vers le séminaire de Charlesbourg où il rencontra des jeunes comme lui qui se préparaient à devenir prêtre et professeur. Il fut ordonné prêtre le 8 février 1938, par Mgr Patrice-Alexandre Chias­son, eudiste, évêque de Chatham au Nouveau-Brunswick.

Après deux ans passés au Collège de Bathurst, Gérard Labrie reçut une obédience à laquelle il ne s'attendait certaine­ment pas. Le Père Provincial lui demanda d'aller rejoindre l'équipe des missionnaires eudistes de la Côte-Nord. C'est ainsi qu'il se retrouva aux confins de cette région, curé à Blanc Sablon.

Source: BANQ - Les «picasses», ancres faites de pierre et de bois, à Lourdes-de-Blanc-Sablon

Blanc-Sablon est situé à quelques 500 kilomètres de Hâvre-St­ Pierre, à l'entrée du détroit de Belle-Île. La Baie de Blanc-Sablon, dit un auteur, tire son nom des sables blancs d'une petite rivière qui lui apporte le tribut de ses eaux. De Blanc-Sablon on peut apercevoir les côtes de Terre-Neuve. À l'époque, c'était la mission la plus éloignée de la Préfecture Apostolique du Golfe St-Laurent, desservie pas les Pères Eudistes.

Source: Archives des eudistes - élèves de l'école à Blanc-Sablon circa 1940

Ses habitants sont originaires surtout des comtés de la rive sud du St-Laurent, en bas de Québec, de la Gaspésie et des Iles­ de-la-Madeleine.  Ces gens vivent de la pêche, A cette époque, Blanc Sablon ne comptait pas plus de cent familles.

Source: BANQ - Tranchage de la morue

Le Père Labrie était alors jeune prêtre; il n'avait que deux ans de sacerdoce.  Il se retrouve alors à quelques 500 kilomètres de son plus proche confrère, curé à Hâvre-St-Pierre. Il aurait pu facilement se décourager; mais non, il se met immédiatement au travail, Dans quelques conversations que j'ai eues avec lui, il m'a longuemenL entretenu de son ministère à Blanc-Sablon. Il a d'abord voulu connaitre ses gens qui eux aussi vivaient loin des leurs et loin de tout contact extérieur.  Ces gens n'étaient pas riches. C'est pourquoi le Père Labrie n'a pas ménagé ses peines; il s'est donné pour eux tant au point de vue matériel que spirituel.

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